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Shein : l'enseigne de mode éphémère va devoir se soumettre à de nouvelles règles de Bruxelles

26 avril 2024 à 15h38
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La page web de Shein © Alexandre Boero / Clubic
La page web de Shein © Alexandre Boero / Clubic

La plateforme de vente en ligne de vêtements conçus sur le modèle de la fast fashion Shein est à son tour dans le viseur de Bruxelles. Elle va ainsi devoir faire face à de nouvelles obligations.

Les interfaces numériques nous venant de Chine sont depuis un certain temps l'objet d'un examen plus affirmé de la part des autorités. Il y a évidemment eu TikTok, qui est l'objet d'une enquête de fond, et qui a même dû suspendre son nouvel outil TikTok Lite sous la pression de Bruxelles. Mais l'Union européenne a aussi l'œil sur les plateformes de vente en ligne originaire de l'empire du Milieu, telle que Shein. Qui va devoir respecter des obligations beaucoup plus contraignantes.

Le DSA à nouveau dégainé

Il y a une catégorie établie par le Digital Services Act (DSA) que craignent tous les acteurs du numérique : celle de « très grande plateforme en ligne. » Les entreprises qui sont ajoutées à cette liste sont en effet celles qui se voient imposer le plus de contraintes de la part de la Commission européenne, avec, en cas de non-respect des règles, des amendes très élevées pouvant aller jusqu'à 6% du chiffre d'affaires global annuel.

Et ce vendredi 26 avril, l'exécutif européen a pris sa plus belle plume pour ajouter un 23ᵉ nom à la liste : Shein. L'entreprise qui vend en ligne de la « fast fashion », ou mode éphémère, soit des vêtements produits très vite, commercialisé à des prix très bas, et qui ont une durée de vie assez limitée, va ainsi devoir respecter des obligations supplémentaires, à partir de la fin août.

© 77studio/Getty Images
© 77studio/Getty Images

Shein va devoir mieux protéger le consommateur

« Des mesures devront être mises en œuvre pour protéger les consommateurs contre l'achat de produits dangereux ou illégaux, en mettant particulièrement l'accent sur la prévention de la vente et de la distribution de produits qui pourraient être nocifs pour les mineurs » a ainsi précisé la Commission européenne.

Shein devra effectuer une analyse des risques posés par ses activités, analyse qui sera remise sous la forme d'un rapport annuel à la Commission. Elle devra aussi donner un accès à ses algorithmes à Bruxelles, et se soumettre chaque année à un audit externe. Shein compte, au niveau de l'Union européenne, 108 millions d'utilisateurs sur sa plateforme, dont la très grande majorité est constituée de très jeunes acheteurs.

Source : Le Monde

Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les q...

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Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

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Commentaires (6)

Belgarath
Plate-forme de M… Bon, soyons poli.
arthur6703
«&nbsp;contre l’achat de produits dangereux ou illégaux, en mettant particulièrement l’accent sur la prévention de la vente et de la distribution de produits qui pourraient être nocifs pour les mineurs&nbsp;»<br /> C’est l’intégralité des activités de ce site non? Des imitations et contrefaçons très bas de gamme, constitués de produits nocifs pour l’utilisateur et l’environnement, avec pour seul objectif de baisser les coûts.<br /> Du coup pour appliquer le règlement de l’UE ce ne sera pas compliqué, il suffira d’ajouter un bandeau sur la page d’accueil «&nbsp;attention on vend de la merde nocive à bas prix, mais c’est pour ça que vous venez ici&nbsp;»
gothax
Et vous pensez que les gens auraient peur d’acheter ???<br /> C’est un problème d’éducation … Dites à vos enfants de ne pas acheter ce genre de produits
WhteTrash04
Ou alors faut juste se renseigner avant achat comme sur toutes les plateformes.<br /> La qualité est identique que pour Zara H&amp;M et toutes les autres marques de fast fashion à la différence du prix.
jvachez
Tout à fait en magasin ça vient aussi d’Asie. Même chez ceux dont le nom laisse penser que ça vient d’ailleurs comme New Yorker.
ABC
S’il n’y avaient qu’eux. Mais chez Zara, on peut trouver du Made in Europe. Ils ont notamment de gros sites de production en Espagne et un suivi qualité quand même nettement supérieur. Ce qui est bien plus choquant, ce sont les marques de prêt-à-porter haut de gamme qui vendent des tee-shirts entre 80€ et 200€, voir plus, avec une jolie étiquette Made in China. C’est le cas de marques comme Zadig &amp; Voltaire, qui communique sur la «&nbsp;French touch&nbsp;».<br /> Pire encore, je sais par un acheteur chez Chanel, donc pour le prêt-à-porter de luxe. S’ils affichent des étiquettes Made in France, une grosse partie des éléments sont commandés en Asie, les boutons par exemple. Les ateliers français ne font que de l’assemblage d’éléments en grande partie manufacturés ailleurs et importés (il y a une omerta sur le sujet). C’est tout à fait légal, mais c’est plus que limite. Ce que vendent les marques haut de gamme ou de luxe, c’est du rêve et de la marge.<br /> Un tee-shirt Z&amp;V vendu 150€ revient à 5€ à tout casser sortie d’usine (un tee-shirt H&amp;M à moins de 2€). Les frais marketing, de packaging et surtout de distribution dans de jolies boutiques coûtent souvent plus cher que les produits. Même chez H&amp;M il y a énormément de marge sur un tee-shirt vendu 20€.<br /> Maintenant, des boutiques en ligne comme Shein sont quand même ce qu’on peut trouver de pire en termes de qualité et de conditions de travail. Certes, ils économisent sur le réseau de distribution, mais ça n’explique pas tout. Il y a aussi une différence de qualité énorme entre un tee-shirt à 1€ sortie d’usine (qu’ils vendent moins de 10€) et un autre à 3€ sortie d’usine, qu’on trouvera en boutique à 25€.<br /> Le pire, c’est que parfois, le Made in France coûte à peine plus cher. Parfois, la différence est inférieure à 10% à qualité égale, quand la fabrication est optimisée. Pas pour tout, mais souvent. Certaines marques achètent à l’autre bout du monde pour parfois économiser pas grand-chose. À ce niveau, on ne peut pas culpabiliser uniquement les consommateurs, les politiques de tous bords ont une part de responsabilité énorme.<br /> À méditer «&nbsp;Designed in California, Made in China&nbsp;», ça vous évoque quelle marque ?
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